16/eme jour SANTA FE (NM)/ ALBUQUERQUE ( NM)

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on a allumé la télé dans la chambre hier pour assister à l evenement harry potter à defaut d aller trouver une librairie à minuit a santa fe...
les infos braquées sur l irak, sex and the city, futurama, une rediff de 'cocktail' (ha la tête de con), 'rescue me' et 1000 autres programmes entrecoupés de pubs, la dernière etant inevitablement entre la fin et le generique... (pour info, monsieur Propre s'appelle mister clean, il fallait y penser)

ce matin apres notre nuit hors de prix on a fait un tour dans santa fe, un des plus vieux villages des US, avec des maisons basses comme fondues dans la terre ocre, c est tres tres joli et plein de charme mais il y a trop de magasins et les souvenirs sont souvent fabriqués...en Chine.c'est toujours sympa pour les indiens du coin et leur savoir-faire artisanal.

le paso doble à fond dans la Buick c est l ideal pour rouler au nouveau mexique et en plus, la radio ne donne pas le choix.

c est donc au rythme de cansones en espagnol que nous avons rejoint Albuquerque (60 miles la journée, petits joueurs).
sa vieille ville ressemble à santa fe en plus humain, et son centre ville actuel est tres animé et pour cause, en ce moment, c est la fête à billy the kid!
il y a des concerts à tous les coins de rue.

on s est pris un orage tres violent, à peu pres autant que celui d hier et plus long, on est en altitude, le ciel est plombé, les eclairs semblent faire 1000 kilometres de long et l'atmosphère est très lourde.

dans le old town, une commerçante m a dit qu elle avait vu recemment 'sicko' de mickael moore, et que depuis elle revait de venir vivre en france, qu aux etats unis quand tu es malade tu es mort, et quand tu es pauvre tu l es aussi , que la middle class est effrayante, que les americains n ont aucune culture et sont stupides, que si elle avait de l argent elle se tirerait fissa, que beaucoup d americains pensent comme elle et changent d avis sur Bush qui personnellement la terrorise (elle a dit 'scares me to death').
un bien charmant tableau brossé à voix basse dans son arrière boutique.
mais elle a souligné aussi la beauté de son pays, ce qui la rend encore plus triste.

ensuite est venu le grand moment quotidien de la recherche du motel pour la nuit.
on a d abord été attires par une enseigne des plus etranges qui affichait un ' european welcoming' et où on a été reçu comme des chiens! enorme coup touristique ou inconscience, en tout cas l accueil europeen, on s en souviendra.

ce soir on est allés écouter diabate toumani, un malien joueur de kora et son groupe senegalais; tous s adressaient au public en francais, depuis leur enorme scene et ont eu un succes dement.(il y a aussi un festival de jazz cette semaine avec entre autres sonny rollins).
il y avait une sacrée communauté hippie qui ondulait les bras en l air, et nous on s imaginait le meme genre de concert cosmopolite et joyeux à 'Groom', cet atroce bled texan avec le resto du curé gourou, on etait mort de rire à l idée de faire se croiser les babas à franges et sourires hébétés avec les texas rangers à stetson, rigides et secs.

il y a des flics, sympathiques et bonhommes à premiere vue, à tous les coins de rue, et dans le centre-ville, des grappes de mecs impressionnants (notre banlieue me fait sourire à distance) autour de leur bagnole (16 ans, donc...), rap a fond, portes ouvertes, regards qui glissent mais calmes.
il y a beaucoup de théatres dont les neons brillent de 1000 feux clignotants, comme 'el rey' et son spectacle musical (on est samedi soir), ou le 'kimo theater', dont le slogan affiche ' danse till you drop', et apres ca on achève bien les chevaux.

toute cette vie, ces gens, cette musique, ces enseignes lumineuses, ca nous réveille un peu de notre 66 droite et nostalgique et de ses villes fantômes mais point trop n en faut, on n est plus habitués!

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